Pourquoi enseigner la morale laïque à l'école
Un enseignement laïque de la
morale du CP à la terminale, c'est l'idée défendue par le ministre de l’Éducation
nationale, Vincent Peillon.Ce projet, initié à la rentrée 2012, avait dès lors
suscité le débat.
Le philosophe Michel Lacroix
répond à des questions
Pourquoi cette volonté de faire revenir la morale à
l’école ?
Michel
Lacroix : Parce que
nous sentons bien que l’école n’est pas simplement faite pour instruire, mais
pour éduquer. Or, cela implique une introduction au monde des valeurs,
personnelles et collectives. LA SCUOLA E' FATTA PER EDUCARE
Pourquoi ce projet crée-t-il un malaise ?
Michel Lacroix : C’est le reflet d’une tension entre la famille, qui veut être l’unique
dépositaire de la morale dans l’éducation des enfants, et l’institution, qui
prend ceux-ci en charge. Or, la morale ne peut pas être uniquement l’affaire
des familles, qui peuvent en avoir une vision réductrice ou défaillante, pas
plus qu’elle ne peut être exclusivement celle de l’institution. Elle a besoin
de cette double polarité.
LA MORALE NON E' AFFAIRE DELLA SOLA FAMIGLIA, NEPPURE SOLO DELLA SCUOLA
Préciser qu’il s’agit d’une morale « laïque » a-t-il
un sens, selon vous ?
Michel Lacroix : C’est fondamental ! Arracher les valeurs morales au religieux, c’est
ouvrir la voie à un vivre-ensemble qui se situe au-delà des disparités. C’est un projet courageux et très utile. Mais il
ne s’agit pas de revenir à une instruction façon IIIe République. Il est
nécessaire de l’adapter aux moeurs actuelles. Pour cela, il me semble qu’il ne
faut plus « enseigner la morale », mais la faire vivre, concrètement, à travers
par exemple la répartition des tâches, la loyauté, la vérité, le respect. Et d’abord au sein de la classe.
LA MORALE BISOGNA FARLA VIVERE CONCRETAMENTE
Michel Lacroix : C’est le reflet d’une tension entre la famille, qui veut être l’unique dépositaire de la morale dans l’éducation des enfants, et l’institution, qui prend ceux-ci en charge. Or, la morale ne peut pas être uniquement l’affaire des familles, qui peuvent en avoir une vision réductrice ou défaillante, pas plus qu’elle ne peut être exclusivement celle de l’institution. Elle a besoin de cette double polarité.
Michel Lacroix : C’est fondamental ! Arracher les valeurs morales au religieux, c’est ouvrir la voie à un vivre-ensemble qui se situe au-delà des disparités. C’est un projet courageux et très utile. Mais il ne s’agit pas de revenir à une instruction façon IIIe République. Il est nécessaire de l’adapter aux moeurs actuelles. Pour cela, il me semble qu’il ne faut plus « enseigner la morale », mais la faire vivre, concrètement, à travers par exemple la répartition des tâches, la loyauté, la vérité, le respect. Et d’abord au sein de la classe.
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